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Le gamut, qu’est-ce que c’est?

Quand on est photographe, vidéaste ou graphiste, et qu’on est à la recherche d’un écrans d’ordinateur, on en vient forcément à se poser la question: le gamut, qu’est-ce que c’est ? Pour faire simple, il s’agit de l’espace de couleur que le moniteur peut reproduire. Comme la plupart des écrans sont limités dans le nombre de couleurs qu’ils peuvent restituer, leur gamut est définit par la couverture d’un ou plusieurs standards de l’industrie (Adobe RVB, sRVB, DCI-P3…).

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Qu’est-ce qu’un gamut de couleurs ? Aussi appelé espace de couleur, c’est l’ensemble des couleurs qu’un dispositif, le plus souvent un écran ou une imprimante, peut reproduire parmi le spectre visible par l’œil humain.

Prenez votre couleur préférée par exemple. Est-ce le rouge-vert ou plutôt le bleu-jaune ? Aucune des deux bien sûr puisque, comme les infrarouges ou les ultraviolets, ce sont des couleurs que notre œil ne peut pas voir.

Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, notre perception visuelle se limite au seul spectre des couleurs visibles, ce qui correspond, en quelque sorte, au gamut de nos yeux. Ceci est vrai non seulement pour l’être humain, mais aussi pour la technologie. Moniteurs, tablettes, projecteurs, smartphones… Tous disposent de leurs propres gamuts.

Dans les lignes qui suivent, nous allons nous pencher plus en détail sur ce qui se cache derrière cette notion complexe. C’est parti !

Comprendre le gamut

Vous l’aurez compris, le gamut fait référence à l’ensemble des couleurs, affichables par un appareil et visibles par l’œil humain. Mais sur le plan technique, comment ça se passe ?

Prenons l’exemple d’une personne qui souhaite acheter une nouvelle télé ou un moniteur pour son ordinateur. Les premiers critères sont naturellement la taille et l’aspect général de l’écran, mais on fera aussi attention à la qualité et aux couleurs des images affichées. Des noirs profonds, des rouges vibrants, des verts vifs… Des couleurs dynamiques et proche de la réalité, c’est souvent ce qui fera la différence au moment de passer à la caisse.

Attention, toutefois, à ne pas confondre gamut et résolution. Comme qualité des couleurs et qualité générale sont souvent mise dans le même panier, on pourrait avoir tendance à mélanger les deux. En gardant cette distinction à l’esprit, on ajoutera que la reproduction des couleurs (et donc les différences entre les produits) est directement influencée par le gamut, sa couverture, et la multitude de normes colorimétriques présents sur le marché.

Couverture d’un espace de couleur

Si le gamut est très lié aux couleurs réelles, la couverture d’un espace de couleur désigne la capacité d’un dispositif à reproduire et à communiquer les couleurs à partir de leur source.

Pour bien comprendre, considérez la différence entre les images produites par un projecteur de cinéma, une caméra d’iPhone 4 et une télé des années 90. La façon dont ces appareils produisent les couleurs ne pourrait pas être plus différente, non seulement sur le plan technique, mais aussi en termes de vibrance et de dynamisme. C’est d’ailleurs pour ça qu’on a commencé à mettre place des normes.

Mais avant d’aborder ce sujet, intéressons-nous à la représentation des gamuts sur le plan technique. Ceux-ci sont modélisés par un modèle mathématique avec trois composantes X, Y et Z représentant respectivement la teinte, la luminance (intensité lumineuse perçue par l’œil) et la saturation. En reportant ces valeurs sur le spectre des couleurs visibles, on obtient l’étendue du gamut.

color gamut

Espaces de couleurs standardisés

Souvent, et en particulier pour les applications commerciales, les couleurs sont générées en mélangeant les couleurs primaires plutôt qu’en produisant chaque nuance individuellement. Comme vous pouvez vous en douter, c’est avant tout pour une question de coûts. Les imprimantes, par exemple, n’utilisent que de l’encre cyan, magenta, jaune et noire. Toutes les autres couleurs sont créées en combinant ces quatre là.

Mais pour qu’on puisse s’y retrouver, il faut évidemment commencer par établir des standards. Sans quoi il n’y aurait aucune correspondance entre les couleurs produite par un moniteur, un appareil photo ou une imprimante. C’est ainsi que plusieurs normes, qui ne sont finalement que des gamut standardisés, sont apparues. Les plus répandues sont le sRVB, l’Adobe RVB, le NTSC, l’EBU et le DCI-P3.

sRVB

Le sRVB est la norme la plus répandue. Des appareils photo aux moniteurs en passant par les TV, vous l’avez forcément déjà rencontrée. En effet, cette norme a l’avantage de couvrir 40% des couleurs visibles par l’œil humain, qui plus est de manière très naturelle tout en étant facilement reproductibles par les dispositifs numériques. Le sRVB a donc été rapidement déployée dans l’électronique grand public.

Adobe RVB

L’Adobe RVB a été introduit pour concurrencer le sRVB. Lorsqu’il est correctement implémenté, l’Adobe RVB offre une gamme plus large et reproduit les couleurs de manière plus réaliste. Lors de son apparition sur le marché, l’Adobe RVB était un poil trop ambitieux et en avance sur les technologies de l’époque. Mais avec l’émergence des écrans LCD et les avancées en matière de technique photo, cette norme a commencé à gagner en popularité.

DCI-P3

En parallèle, la Society of Motion Pictures and Television Engineers (un groupe réunissant tout un panel d’experts de l’industrie audiovisuelle) a développé son propre espace de couleur normalisé, le DCI-P3. Celui-ci met l’accent sur le format numérique, aussi bien pour la capture que pour la projection, et propose un gamut plus large que le sRVB. De par sa nature, le DCI-P3 étant avant tout un standard développé pour les besoins de l’industrie du cinéma, cette norme sera surtout utilisée par les vidéoprojecteurs professionnels. On la retrouve toutefois aussi sur le marché grand public puisqu’elle est, par exemple, intégrée à l’appareil photo de l’iPhone X.

NTSC

Le National Television Standards Committee, ou NTSC, a créé sa propre norme de couleur dans l’espoir qu’elle devienne un standard pour tous les téléviseurs nouvellement produits. Très similaire à l’Adobe RVB, le NTSC n’en différait que légèrement en ce qui concerne la production des rouges et des bleus. Aux Etats Unis, cette norme s’est imposée dans la production audiovisuelle, et par extension pour tous les téléviseurs. En France, son équivalent était le SECAM. Les deux ont toutefois disparu avec l’avènement de la télé numérique.

EBU

Tout comme le NTSC, l’UER (ou Union Européenne de Radiodiffusion, EBU en anglais) a implémenté sa propre norme de couleur. Traditionnellement, le standard EBU est plutôt destiné à la photo, l’édition de vidéo et le graphisme. Avec l’arrivée des gamuts élargis et des nouvelles résolutions (comme la 4K), l’espace de couleur EBU a commencé à prendre de l’essor et on le retrouve aujourd’hui aussi dans le matériel grand public.

color gamut

Le futur des espaces de couleur

Comme expliqué au cours de cet article, le gamut ne représente qu’une partie du spectre des couleurs visibles par l’œil humain. Si pendant longtemps les standards utilisés n’ont pas beaucoup changé, les choses commencent à bouger avec l’apparition de nouvelles technologies.

Avec l’arrivée des écrans OLED, les limites des gamuts de couleur sont repoussées. Au contraire des autres technologies, qui produisent les couleurs en les mélangeant entre elles, l’OLED est capable de les produire de manière native. Les retombées de cette avancée sont tout bonnement énormes. Les frontières de ce qu’il était autrefois possible de réaliser sont largement dépassées, aussi bien en termes d’impression que de reproduction des couleurs.

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